Des chaussures chinoises à l'origine de graves allergies

Des chaussures chinoises à l'origine de graves allergies en France
5/11/08

PARIS (AFP) — Un produit anti-moisissure interdit, glissé dans des chaussures importées de Chine, a provoqué en France de graves réactions allergiques, relançant le débat sur la sécurité des produits chinois après le rappel de canapés Conforama ou le récent scandale du lait frelaté.

Ce produit, du "diméthylfumarate", se trouvait dans de petits sachets glissés dans des bottes, chaussures et ballerines chinoises, pour les préserver des moisissures. Il avait déjà été retrouvé dans des lots de fauteuils chinois ayant causé des allergies, et retirés de la vente fin juin par Conforama (groupe PPR).

"C'est une substance qui n'est pas autorisée dans l'Union européenne en tant que produit antifongique", a indiqué mercredi la Direction générale de la santé (DGS), précisant que plusieurs consommateurs s'étaient plaints d'allergies depuis début octobre.

Une centaine de prélèvements faits sur ce produit trouvé dans les chaussures sont en cours d'analyse, mais les résultats ne sont pas encore disponibles, selon la DGS.

La direction de la concurrence a déjà fait procéder au retrait de bottes chinoises en Côte d'or, où les premiers cas ont été signalés début octobre, ainsi qu'à Angers.

Contrairement au gel de silicate, autorisé et inoffensif, le diméthylfumarate peut rapidement provoquer des eczémas importants, entraînant brûlures et douleurs nécessitant la prise de corticoïdes.

Le 15 octobre dernier, Véronique Homer, une commerçante d'Ingrandes-sur-Loire (Maine-et-Loire) avait ressenti des démangeaisons, puis de véritables sensations de brûlures, après avoir chaussé des bottes commandées pour son magasin.

"Quelques heures après, mon pied avait gonflé et les douleurs étaient horribles, comme si on me l'avait mis dans le feu", a-t-elle expliqué à l'AFP, confirmant des informations publiées dans le Parisien.

"Mon pied avait cloqué de partout et un dermatologue a fait le rapprochement avec le diméthylfumarate", a poursuivi la jeune femme, en arrêt maladie après une hospitalisation d'une semaine.

La commerçante, qui a l'intention de porter plainte contre son fournisseur, enchaîne aujourd'hui bains de pieds et soins à base de pommades corticoïdes.

De son côté, alertée mardi par une dermatologue ayant soigné une patiente souffrant d'eczéma aigu au pied apparu après avoir porté des bottes achetées dans un de ses magasins, l'enseigne textile Etam a retiré ces bottes de ses boutiques, ainsi qu'une autre paire de chaussures, dont 192 exemplaires ont été vendus, contenant des sachets du même fongicide, a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'entreprise.

Etam cherche à retrouver les clientes qui ont acheté ces bottes, vendues à 881 exemplaires.

En septembre, la crise du lait chinois frelaté à la mélamine --une substance chimique utilisée dans les plastiques et résines-- avait entraîné une panique à travers le monde et le retrait de la vente de nombreux produits chinois à base de lait.

Selon Rapex, réseau de sécurité pour les biens non alimentaires de l'Union européenne, quelque 1.605 produits avaient été signalés comme dangereux par les Etats membres en 2007, et plus de la moitié --700-- avaient été fabriqués en Chine.

Plus de la moitié des chaussures importées en France (168 millions sur un total de 305 millions de paires sur les huit premiers mois de l'année) viennent de Chine, pour un montant de 677 millions d'euros, sur un total de 2,7 milliards d'euros), selon les chiffres des douanes.
http://afp.google.com/article/ALeqM5i1p5IutXPeAHcaUZQHtXKqA6rUMg

---

Après les fauteuils, des bottes "made in China" déclenchent des allergies


La Direction générale de la santé a confirmé mercredi qu’un produit anti-moisissure, le diméthylfumarate, glissé dans des bottes, chaussures et ballerines chinoises, avait entraîné des réactions allergiques pouvant être importantes depuis le début du mois d'octobre. L'enseigne textile Etam a annoncé mercredi qu'elle commençait à retirer du marché une paire de bottes et une paire de chaussures suspectes. La substance allergisante en question, interdite dans l'Union européenne, avait déjà été signalée sur des lots de fauteuils chinois ayant causé des allergies, et retirés de la vente fin juin par Conforama.

éronique, une jeune femme de 36 ans commerçante dans le Maine-et-Loire, a vécu un véritable calvaire pour avoir eu le malheur de porter pendant une journée une botte en simili-cuir provenant de Chine : son pied a gonflé de manière irrationnelle, et la démangeait. Elle a dû être hospitalisée pendant une semaine, et, près de trois semaines après sa mésaventure, elle marche toujours avec des béquilles. A l'intérieur de la botte se trouvait un sachet anti-fongique contenant du diméthylfumarate. Un produit anti-moisissure interdit dans l'Union européenne mais qui a bien été glissé dans des bottes, des chaussures et des ballerines chinoises, a confirmé mercredi la Direction générale de la santé. Provoquant des réactions allergiques pouvant être importantes depuis le début du mois d'octobre.

En réaction à cette alerte, l'enseigne textile Etam a commencé à retirer du marché une paire de bottes et une paire de chaussures fabriquées en Chine suspectes. Les clientes qui rapportent ces bottes en magasin seront remboursées intégralement. "Nous avons envoyé à notre laboratoire la botte, le sachet et la boîte dans laquelle ils se trouvaient pour analyser de quelle substance il s'agit", a précisé la porte-parole d'Etam.

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes avait déjà fait procéder au retrait de bottes chinoises en Côte d'Or, où les premiers cas ont été signalés, ainsi qu'à Angers dans le Maine-et-Loire. Une centaine de prélèvements faits sur des chaussures sont par ailleurs en cours d'analyse. Car les produits incriminés ont bien été distribués par plusieurs revendeurs en France.

Et ce contrairement aux lots de fauteuils chinois , contaminés avec le même produit et qui avaient également causé des allergies, avant d’être retirés de la vente fin juin par Conforama. Le diméthylfumarate peut rapidement provoquer des eczémas importants, entraînant brûlures et douleurs nécessitant la prise de corticoïdes. Pour obtenir la reconnaissance du préjudice subi et une indemnisation, la jeune commerçante du Maine-et-Loire a elle annoncé mercredi qu'elle portait plainte contre son fournisseur.

http://www.europe1.fr/Info/Actualite-France/Sante/Apres-les-fauteuils-des-bottes-made-in-China-declenchent-des-allergies/(gid)/177700