Thursday, November 6, 2008

Même la banque suisse a financé Obama




Durant la campagne, McCain a souvent traité Obama de « socialiste ». Il ne pouvait effrayer que les plus naïfs. Un simple coup d’œil sur les donateurs de la campagne les aurait rassurés. Même la banque suisse a financé Barack Obama, incontestable champion des hedge funds (fonds spéculatifs) qui lui ont apporté 2,6 millions de dollars, un million de plus qu’à son adversaire McCain.

Le candidat démocrate n’a certes jamais manqué d’argent. Le 27 octobre, il avait déjà dépensé 573 millions de dollars dans la course à la Maison Blanche, contre 273 millions pour McCain, selon le CRP (Center of Responsive Politics), qui tient à jour les comptes des campagnes – autant que faire se peut.

La multitude des tout petits contributeurs à la campagne Obama a maintes fois été soulignée. Cependant, dès le mois de juillet, le New York Time avait souligné que les dons inférieurs à 200 dollars ne représentaient que 45% du tout. Il semble que cette proportion ait sensiblement diminué à l’approche du scrutin.



Aux Etats-Unis, les campagnes électorales sont en partie financées par les « bundlers », des ramasseurs, qui drainent chacun les dons d’un groupe donné. Il est par exemple question du « comité d’action politique » de Goldman Sachs, deuxième plus gros conributeur de Barack Obama. Mais comme l’a fait remarquer Sheila Krumholz, directrice du CRP, interrogée par Swissinfo : « Il ne s’agit pas des employés moyens, mais de l’élite, de cadres hauts placés, y compris le PDG, qui peut verser en tant qu’individu et en tant que membre du comité d’action politique ».

En août, selon le CRP, 18.534 « bundles » avaient ramassé 75,8 millions de dollars pour McCain. Or 571 « bundles » seulement avaient drainé 63,2 millions de dollars pour Obama.

Quatre secteurs économiques seulement ont donné plus aux Républicains: l’agro-alimentaire, le bâtiment, l’énergie et les transports. S’y ajoute un sous-secteur dont les vedettes sont populaires : le sport – mais il compte peu. Tous les autres secteurs ont misé d’abord sur les démocrates.



Parfois, les différences sont minimes : c’est le cas de la défense et de la finance. Mais souvent, l’écart est énorme : avocats et lobbyistes (le triple), communication et l’électronique (plus du double), et, bien entendu, les syndicats de salariés, alliés traditionnels des démocrates, qui leur ont apporté dix fois plus qu’aux Républicains.

Le fait que l’Union des banques suisses (UBS), sponsor de la convention démocrate (http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/files/2008/11/the-2008-democratic-convention-host-committee-partners-are.1225816631.pdf ) de Denver, soit en outre le quatorzième donateur (http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/files/2008/11/les-20-principaux-contributeurs-de-chaque-candidat.1225816529.pdf ) de la campagne Obama est étonnant. En juillet, le candidat démocrate l’avait pourtant nommément dénoncée : « Les Américains ordinaires payent la facture pour les tricheurs du fisc, qui cachent des avoirs dans les paradis fiscaux à l’étranger, souvent avec l’aide de banques telles que la Suisse UBS et LTG, la banque du Liechtenstein… »

Depuis, l’UBS s’est engagée à répondre aux sollicitations de l’administration fiscale américaine et à ne plus proposer de comptes en Suisse aux riches américains. Les démocrates s’en sont bruyamment félicités.

Pourtant, la position de l’UBS est peu contraignante. Elle ne fera jamais que répondre aux sollicitations du fisc américain si celui-ci soupçonne tel ou tel contribuable. Cela n’a rien à voir avec l’échange systématique d’informations fiscales entre Etats. Au demeurant, les banques suisses ont investi dans des immeubles tout neufs à Singapour, où l’échange d’informations sur les contribuables étrangers n’est pas au programme.

http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/2008/11/04/meme-la-banque-suisse-a-finance-obama/#xtor=AL-32280174

Etats-Unis cherchent grand homme d'Etat...

La crise a servi Barack Obama en le portant à la présidence des Etats-Unis, mais elle pourrait devenir son premier cauchemar. Si l'économie américaine avait été, en ce mois de novembre, aussi florissante qu'elle l'était il y a dix-huit mois, il aurait probablement passé la soirée de mardi à remercier ses troupes pour s'être dévouées à une cause perdue


Les malheurs qui affligent les détenteurs de prêts hypothécaires, l'effondrement de la Bourse et la récession sont autant de facteurs qui ont poussé les électeurs à tourner le dos au parti en place et à voter pour le candidat qui promettait des lendemains meilleurs avec un art oratoire consommé.

Maintenant qu'il est élu, M. Obama doit résoudre une crise majeure. La récession qui frappe les Etats-Unis n'est pas banale. Elle n'a rien à voir avec les phénomènes de correction qui suivent des phases de croissance débridée. Dans ces cas-là, la croissance finit par reprendre le dessus, presque seule, moyennant la disparition de quelques banques.

Cette fois-ci, c'est le système financier tout entier qui est en panne. Sans les milliers de milliards de dollars fournis par l'Etat et la Réserve fédérale (Fed) sous la forme d'injections de capitaux ou de garanties, le secteur bancaire serait hors d'état de fonctionner.

De fait, un certain nombre de canaux d'irrigation financière sont bouchés. Les ventes d'automobiles, qui se concluent souvent à crédit, sont en chute libre. Et la pénurie de lettres de crédit menace d'étrangler le commerce extérieur.

SE MÉTAMORPHOSER

L'ampleur du déficit commercial et de la dette contractée auprès du reste du monde rend le dollar très vulnérable. Le pays peut sans doute se permettre, pendant quelque temps, de maintenir très bas les taux d'intérêt au jour le jour, tout en affichant un déficit public de 1 000 milliards de dollars (780 milliards d'euros).

Or, M. Obama, confronté à une économie américaine en plein brouillard, ne peut attendre. La manoeuvre promet d'être périlleuse mais on attend de lui qu'il annonce clairement et promptement les grandes lignes de sa stratégie de relance. Sans attendre son investiture. Cela fait beaucoup pour un homme politique plutôt inexpérimenté et enclin à tenir des propos lénifiants. A lui de montrer que le marchand d'espoir peut se métamorphoser en un grand argentier de tout premier ordre.
http://fr.news.yahoo.com/64/20081106/twl-etats-unis-cherchent-grand-homme-d-e-acb1c83.html


Barack Obama sous la protection du Secret Service depuis mai 2007

Comme tous les présidents avant lui depuis 1901, Barack Obama est sous la protection du Secret Service. Chargé à sa création en 1865 de chasser les faux monnayeurs, le Secret Service veille également depuis 1901 sur la sécurité des présidents et des vice-présidents.


Il est aussi chargé de protéger leurs familles, résidences dont la Maison Blanche ainsi que les chefs et de gouvernement étrangers et autres hautes personnalités en visite aux Etats-Unis.

Alors que le Secret Service a l'obligation légale de protéger les candidats à la présidence et à la vice-présidence 120 jours avant les élections, Barack Obama, premier président-élu noir de l'histoire américaine depuis mardi soir, a, lui, bénéficié de ce service de protection rapproché depuis mai 2007, soit huit mois avant le début des primaires démocrates.

Il s'agit pour ce service de la plus longue période de protection accordée à un candidat à la Maison Blanche. Son colisiter et vice-président-élu, Joe Biden, bénéficie de la même protection.

Mercredi, au lendemain du scrutin présidentiel, deux skinheads accusés d'avoir voulu tuer Barack Obama et des dizaines d'autres personnes noires ont été inculpés par un grand jury fédéral à Memphis (Tennessee). Daniel Cowart, 20 ans, et Paul Schlesselman, 18 ans, avaient été arrêtés le mois dernier, avant l'élection du candidat démocrate.

Ils ont été inculpés mercredi pour possession d'une arme à canon scié, projet de cambriolage d'une armurerie et menaces sur la personne d'un candidat à l'élection présidentielle.

Le Secret Service a été créé le 5 juillet 1865 pour lutter contre la prolifération de fausse monnaie au lendemain de la Guerre de Sécession. De ce fait, il dépendait depuis sa création du Département du Trésor. En 2003, avec la restructuration des différents services de sécurité américains, le Secret Service est passé sous la responsabilité du Département de la Sécurité intérieure (Homeland Security).

Ce n'est qu'après l'assassinat du président William McKinley, le 14 septembre 1901, que le Congrès a décidé de confier la protection du président au Secret Service.

Il faudra attendre les assassinats de John F. Kennedy, le 22 novembre 1963 à Dallas, et de son frère Robert, le 5 juin 1968 alors qu'il était en campagne à l'investiture à San Francisco, pour que le Congrès étende le rôle de protection du Secret Service aux candidats à l'investiture suprême.

Deux mois avant, le 4 avril 1968, Martin Luther King avait été tué à Memphis (Tennessee).

Les agents du Secret Service sont également chargés de la protection des anciens présidents jusqu'au maximum dix ans après la fin de leur mandat présidentiel, ainsi que leurs enfants jusqu'à l'âge de 16 ans.

Dans le cadre de la protection des personnalités et de leur famille proche, le Secret Service a le droit de collecter toutes les informations nécessaires auprès des différentes agences gouvernementales.

Depuis le Patriot Act, voté le 26 octobre 2001 au lendemain des attentats du 11 septembre, le Secret Service voit ses compétences étendues à la lutte, aux côtés du FBI, contre la cyber-criminalité, la criminalité informatique.

Dirigé par Mark Sullivan depuis le 31 Mai 2006, le Secret Service compte plus de 7.500 employés dont 3.200 agents spéciaux et 1.200 agents en uniformes. En 2005, il disposait d'un budget de 1,2 milliard de dollars (931 millions d'euros). Pour 2009, Mark Sullivan a demandé au Congrès une allocation de 1,8 milliard (1,39 milliard d'euros) pour le fonctionnement de ce service. AP

Sur le Net: http://www.secretservice.gov/

No comments: