AP - Vendredi 15 août, 01h58
NATIONS UNIES - La Géorgie respecte le cessez-le-feu, mais la Russie le viole, a déclaré jeudi à des journalistes l'ambassadeur géorgien aux Nations unies, Irakli Alasania.
"Les villes géorgiennes restent soumises aux actes hostiles et agressifs de la Russie. Des pillages, des destructions, des meurtres, c'est devenu monnaie courante", a déclaré l'ambassadeur. "Leur but est de détruire la démocratie géorgienne et de prendre sa liberté au peuple de Géorgie" a-t-il poursuivi.
De son côté, l'ambassadeur russe aux Nations unies Vitaly Chourkine a estimé jeudi devant les médias qu'"une guerre de propagande était en cours." "C'est une campagne de désinformation massive", a estimé le diplomate, en brandissant la dernière édition du Washington Post et du Financial Times. Il a cité des articles affirmant que les troupes russes attaquent la ville géorgienne de Gori. Selon lui, à Gori, les troupes russes ont uniquement sécurisé un dépôt de munitions et plus d'une douzaine de blindés et de camions de transports de troupe abandonnés par les Géorgiens.
"Il y avait une quinzaine de blindés et un grand nombre de véhicules de transports de troupe près à être embarqués par n'importe qui dans n'importe quelle direction, et des quantités phénoménales de munitions", a affirmé Vitaly Chourkine. Les Russes ont agi de manière responsable en prenant le contrôle de ces véhicules, d'après lui.
"Les troupes russes ne sont pas à Gori, elles n'ont jamais été à Gori, ni occupé cette ville, a poursuivi le diplomate russe. Gori est toujours là, avec l'eau et l'électricité." Il a également réfuté les informations selon lesquelles certaines régions de Géorgie seraient inaccessibles aux convois humanitaires. "Je ne suis pas au courant de la situation et je n'ai entendu aucune plainte des Nations unies à ce propos", a affirmé le diplomate.
Interrogé sur une éventuelle mauvaise appréciation de la situation par les Géorgiens avant le déclenchement des hostilités dans le Caucase, le diplomate géorgien Irakli Alasania a insisté sur le fait que "la Géorgie a seulement déclenché un contre-feu après qu'elle ait été attaquée l'Ossétie du Sud". Il a néanmoins avoué des remords quand au nombre de victimes de part et d'autre. L'ambassadeur disposait d'informations sur au moins 175 morts géorgiens, mais estimait que le bilan définitif serait certainement plus élevé. AP
YAHOONEWSGLOBALS.
http://fr.news.yahoo.com/ap/20080814/twl-georgie-russie-onu-091cf94.html
Ban Ki-moon appelle la Russie et la Géorgie "à respecter les civils" et laisser passer l'aide humanitaire
Par Peter James Spielmann AP - Jeudi 14 août, 21h13
NATIONS UNIES - Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé jeudi la Géorgie et la Russie "à respecter et protéger les civils", et demandé que les travailleurs humanitaires aient accès aux populations en souffrance.
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Dans un communiqué, Ban Ki-moon a appelé les deux parties "à respecter et protéger les civils en accord avec le droit humanitaire international et les droits de l'Homme", et "à contrôler les forces sous leur commandement pour faire en sorte que l'état actuel de non-droit cesse".
S'il a salué l'engagement au cessez-le-feu conclu mardi par la Russie et la Géorgie sous les auspices de Nicolas Sarkozy, Ban Ki-moon a souligné que "malgré cet accord, la violence persiste, et ce sont les civils qui en paient le prix".
L'expert de l'ONU sur les déplacés, Walter Kalin, a fait part de ses inquiétudes concernant le sort de 100.000 personnes ayant été contraintes de fuir leurs maisons en Géorgie. L'aide humanitaire fournie par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et les Etats-Unis commence à arriver en Géorgie, mais le pays est partiellement divisé par les forces russes sur place. Ainsi, les soldats russes n'avaient toujours pas quitté vendredi la ville de Gori, à l'ouest de la capitale Tbilissi.
Les agences onusiennes et les organisations non-gouvernementales "ont commencé à fournir une aide d'urgence à plusieurs dizaines de milliers de personnes affectées dans les régions du pays qui sont accessibles", a indiqué Ban Ki-moon. "Toutefois, de grandes parties de la zone affectée par le conflit, particulièrement l'Ossétie du Sud et la région de Gori, restent pour la plupart inaccessibles aux organisations humanitaires en raison de l'insécurité et de l'état de non-droit actuels, ainsi que d'autres contraintes".
Le coordinateur des opérations de l'ONU en Géorgie, Robert Watkins, a appelé la Russie et la Géorgie à ouvrir un corridor permettant l'acheminement de l'aide humanitaire, une des dispositions prévues par le plan de cessez-le-feu accepté mardi par Moscou et Tbilissi.
Ban Ki-moon a exigé "un accès sûr et non-empêché pour les acteurs humanitaires à toutes les zones affectées par le conflit". Le secrétaire général de l'ONU a également appelé Russes et Géorgiens à "honorer leur engagement et à prendre des mesures immédiates pour permettre et faciliter le travail des acteurs humanitaires dans l'évaluation des besoins de la population affectée par le conflit, et à assurer leur sécurité".
Le porte-parole de Ban Ki-moon a par ailleurs indiqué que le secrétaire général s'était entretenu au téléphone avec le président géorgien Mikhail Sakaachvili jeudi matin, mais qu'il n'avait pas encore parlé à son homologue russe Dimitri Medvedev.
L'ONU a annoncé séparément qu'un deuxième chargement de 32 tonnes d'aide humanitaire avait atterri en Géorgie jeudi, et qu'un troisième devait y arriver vendredi matin. AP
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